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la vigne véritable
16 septembre 2015

Homélie du dimanche 13 septembre 2015

Chers bien-aimés dans le Seigneur, Florence est de retour parmi nous, à Florennes. Florence fut libérée de l’usage abusif du miroir qui lui donnait une fausse identité d’elle-même. Elle fut libérée du regard méprisant des autres. Elle a découvert  et accueilli l’Amour de Dieu qui relève. Depuis lors, elle est contente, mais elle désire deux choses : Découvrir sa vraie identité, puis  être plutôt heureuse que contente. En faisant une lecture, elle découvre cette phrase : « si tu veux être heureuse, si tu veux mieux savoir qui tu es, commence par découvrir qui est Jésus Christ, si tu connais Jésus Christ, alors lui il t’aidera à découvrir ta vraie identité ». 

De fait Florence prend la décision de mettre en œuvre sa découverte. Elle décide de faire une démarche inhabituelle, mais qui relève de sa profession. Elle commence à partir de son milieu de vie. Elle va chez son voisin, frappe à sa porte et lui pose la question : cher voisin, s’il te plaît, qui est Jésus Christ ? Le voisin le regarde avec un regard un peu bizarre et lui dit : « Jésus Christ, je ne Le connais pas, mais la prochaine fois, ne viens plus m’importuner, Jésus Christ ne m’apporte rien, ce n’est pas lui qui paie mon mazout !, donc laisse-moi en paix ». 

Un peu surprise des propos violents de son voisin, elle part voir sa voisine et lui dit : chère voisine, selon toi, qui est Jésus Christ ? Je le cherche, pourrais-tu m’aider ? La voisine lui répond en riant : « Ok ; Ce soir, je t’amène à la discothèque, ainsi tu pourras rencontrer ton Jésus Christ, je vois, tu es seule, il te faut quelqu’un pour t’aider à ne plus penser à des conneries. Pour moi Jésus Christ, c’est la petite vie que je mène : mon repas ; ma cigarette ; la petite quantité de drogue que je prends chaque jour, les copains que je choisis et qu’après je délaisse.  Avec cette vie, je suis heureuse. Voilà mon Jésus Christ ».

Florence rentre chez elle, sans espoir, de découvrir qui est Jésus Christ. Le lendemain, elle va rencontrer un ami chrétien pratiquant et lui dit : Toi, tu peux sans doute m’aider, qui est Jésus Christ, s’il te plait ? Alors, celui-ci lui dit : « Jésus Christ, je ne sais pas trop, je sais qu’il est dans l’Hostie que je reçois chaque jour, mais je ne sais pas ». Alors Florence lui dit : eh bien ! Je n’en reviens pas, tu vas à la messe chaque jour et tu ne connais pas qui tu reçois !

Alors l’amie lui dit : « viens à la messe ce dimanche et tu demanderas au prêtre lui-même. Lui il peut te répondre, parce que c’est son métier ». Florence se rend à la messe le dimanche pour découvrir l’identité de Jésus Christ.

         Chère Florence, toi qui veux découvrir qui est Jésus Christ, les textes de ce 24e dimanche du Temps Ordinaire, peuvent apporter une réponse à ta question qui est essentielle.

La première lecture, tirée du livre du prophète Isaïe, annonce déjà l’avènement de Jésus Christ et l’identifie au Serviteur souffrant. Isaïe rappelle : « Le Seigneur mon Dieu m’a ouvert l’oreille, et moi je ne me suis pas révolté, je ne me suis pas dérobé. J’ai présenté mon dos à ceux qui me frappaient, et ma joue à ceux qui m’arrachaient la barbe… » Par ces versets, Isaïe annonce que le Fils de Dieu n’est pas étranger à la souffrance de l’homme. En lui, la souffrance humaine fait écho ; puisqu’il a assumé notre humanité vulnérable et l’a introduite dans la gloire du Père par sa résurrection et la sanctifie par l’Esprit Saint.

Chère Florence, Jésus Christ, que tu cherches à connaitre, n’est pas une star, ni un super-homme, ni un surhomme. Il est plus que cela, il est le Fils de Dieu. Il nous a tous sauvés, y compris toi. La personne de Jésus Christ est aussi dans le frère et la sœur que tu rencontres. Saint Jean dit : « Celui qui dit qu’il aime Dieu qu’il ne voit pas, et n’aime pas son frère qu’il voit, est un menteur ».

Florence, la deuxième lecture tirée de la lettre de saint Jacques, t’invite à demeurer dans le dynamisme de la foi et de l’agir. Saint Jacques rappelle que la foi est à articuler avec les œuvres. Il est vrai, en te mettant en chemin, pour connaître l’identité du Christ, tu as posé des actes concrets pour mieux connaître Celui en qui tu mets ta foi. Eh bien ! Florence, tu es sur le bon chemin, toutefois saint Jacques t’invite à aller encore plus loin, à donner ta vie, pour les autres, par amour du Christ.

Florence, l’évangile de ce jour donne la réponse à ta recherche. A la question qui suis-je, seul Pierre a pu répondre : « Tu es le Christ » ; c’est-à-dire Tu es l’Oint de Dieu, Celui qui est choisi par le Père pour libérer l’humanité esclave du péchéChère Florence, sois sans crainte, Tu te dis qu’il faut une grande foi pour confesser l’identité de Jésus Christ. Sois sans crainte ; sois sans complexe, Pierre qui a confessé l’identité de Jésus Christ n’a pas une foi d’un surhomme. Il a dû cheminer avec le Christ ; il a dû se laisser faire, se laisser transformer par l’Amour du Christ. Connaître Jésus Christ, n’est pas d’abord une connaissance gnostique, mais plutôt une connaissance d’AmourFlorence, si tu aimes Jésus Christ plus que tout, si tu aimes ton prochain, si tu aimes aussi ton ennemi,  alors tu connais le secret de la vie chrétienne. Enfin, chère Florence, Jésus Christ te rappelle aujourd’hui la clef pour devenir son disciple ! Veux-tu vraiment devenir son disciple ? Voulons-nous, chers bien-aimés, devenir le disciple du Christ ?

Si oui, il nous suffit de mettre en pratique ce commandement : «  Si quelqu’un veut venir à ma suite, qu’il renonce à lui–même, qu’il se charge de sa croix, et qu’il me suive. Car celui qui veut sauver sa vie la perdra, mais celui qui perdra sa vie à cause de moi et de l’Évangile la sauvera ».

Chère Florence, prendre sa croix ou se charger de sa croix, n’est souvent pas facile, mais en fait tu te charges de ta croix, mais ce n’est pas toi seule qui la porte, mais le Seigneur te donne la force de pouvoir la porter avec joie. C’est le seul chemin qui puisse te rendre heureuse, Florence.

Renoncer à soi, ce n’est ni se sous-estimer, ni se déprécier, mais c’est se faire petit, diminuer d’orgueil, et de se débarrasser de tout ce qui nous empêche de suivre le Seigneur.

Là, le Seigneur occupe toute la place de notre vie, dès lors, renoncer à soi-même n’est plus une contrainte mais un acte d’amour à l’égard du Seigneur. Alors, perdre sa vie à cause  du Christ et de l’évangile, devient mon seul avantage, ma seule joie. Chère Florence, si tu veux découvrir ta propre identité, si tu désires être heureuse, mets-toi à la suite de Jésus avec un cœur humble, confiant et persévérant.

Chers bien-aimés, à la suite du psalmiste, continuons notre marche à la suite du Seigneur, et demandons-lui, au cours de cette eucharistie, de nous accorder la grâce d’un cœur humble et effacé. Amen !

Frt

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