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la vigne véritable
19 septembre 2015

Chers bien-aimés dans le Seigneur, notre récit

Chers bien-aimés dans le Seigneur, notre récit avec Florence continue ; elle est de retour parmi nous.

Florence, après la messe du dimanche dernier au cours de laquelle le prêtre a expliqué l’identité de Jésus Christ, rentre à la maison. Soudain ! son téléphone sonne, c’est sa voisine qui l’invite à aller à la discothèque, le samedi soir, à la recherche du prince charmant. Florence, prend du recul, puis propose de la rappeler. Après cette conversation téléphonique, elle vit un combat intérieur ; elle entend résonner au fond d’elle deux voix :

La première voix lui conseille ceci :

Florence, ma fille, vas-y ; va avec ta copine à la discothèque.  Considère le samedi soir comme une soirée de détente ; Ouvre-toi à quelque chose de nouveau ; essaie un peu de fumer, cela peut te faire du bien ; ou bien essaie de prendre une petite quantité de drogue, cela va te relancer. Essaie, tu verras, cela ne te fera aucun mal. Il est vrai, ta voisine n’est pas journaliste, elle n’a pas un niveau de vie élevé comme toi, mais elle vit bien, elle est libre de faire ce qu’elle veut : fumer, prendre de la drogue, avoir plusieurs copains, plusieurs amants, en changer comme elle veut ; c’est bien ; ce n’est pas mal. Elle a au moins des amants, mais toi, tu n’as personne sur ta liste. Écoute ! Lâche-toi un peu. En plus, la discothèque est un lieu de détente où tu pourras vraiment te lâcher. De plus, tu es adulte, tu n’es plus une adolescente.

Croque la vie quand tu peux. Croque la vie quand tu peux, croque la vie quand tu peux.

La deuxième voix lui suggère ceci :

Ecoute Florence, tu es libre de faire ce que tu veux ; mais penses-tu réellement que cette invitation te serait propice. Médite plutôt sur l’homélie de dimanche dernier ; l’as-tu déjà fait ? Pense à ce que le prêtre a dit sur l’identité de Jésus-Christ ; pense aussi aux deux désirs que tu as formulés : retrouver ta vraie identité et être plutôt heureuse que contente

Accorde des priorités à tes activités. Si j’étais à ta place, je n’acquiescerais en aucun cas à ce rendez-vous. C’est trop mirobolant, trop beau pour être vrai. Tu peux être piégée. Rappelle-toi : « celui qui veut sauver sa vie la perdra, mais celui qui perdra sa vie à cause de moi et de l’évangile la sauvera ».  

Florence dispose encore de huit heures pour donner son accord à sa voisine. Durant six heures, elle vit un sérieux combat, un conflit intérieur assez lourd. Elle voit deux aiguilles qui tournent, l’une dans un sens et l’autre dans un autre sens.

D’un côté elle entend : Croque la vie quand tu peux, croque la vie quand tu peux. De l’autre côté elle entend : sois raisonnable, sois prudente. Ne t’emballe pas trop vite ! Attention !

Ne pouvant plus résister à ce conflit intérieur. Elle se leva, puis se mit à écouter un enseignement sur saint Paul ; alors elle fut attirée par un passage que le prédicateur a rappelé trois fois en citant les références, 1Co 10, 23 : « Tout m’est permis mais tout n’est pas profitable ». Touchée par les propos de saint Paul, elle décline l’invitation et préfère se reposer, elle préfère se préparer pour la messe du dimanche. 

Sa voisine furieuse, lui tint un langage grossier. Elle avait déjà préparé la soirée ; elle projetait de présenter un de ses anciens amants à Florence. Sur ses lèvres, elle éprouvait une pitié pour Florence, mais dans son cœur, elle l’enviait.

La réponse de Florence provoque en elle une rage et une mauvaise humeur. Cette rage et cette humeur rendent Florence perplexe. Et elle se pose la question si elle a bien agi, elle qui n’aime pas les conflits.

Chère Florence, les textes de ce 25e dimanche du Temps Ordinaire peuvent être encourageants pour toi. Sois confiante et sereine, tu as pris la bonne décision. Tous ces textes te présentent, chacun deux voies. Parmi celles-ci, le Seigneur t’invite à choisir une seule qui conduit au Bonheur véritable, Celui que tu désires.

La première lecture te présente deux voies : celle de l’homme-méchant et celle de l’homme juste. La vie du juste est convoitée par le méchant qui conspire contre lui afin de le piéger. La première lecture tirée du livre de la Sagesse rappelle que le Seigneur vient en aide au juste. Il l’assiste, il veille sur ses pas. Le juste ne cherche pas à vivre dans des situations de jalousies et de rivalités ; il préfère fonder sa vie sur la Parole de Dieu, Source de Sagesse et de Bonheur

Florence, saint Jacques, dans la deuxième lecture, t’invite à deux choses : fuir la jalousie et la rivalité d’une part, puis choisir la Sagesse qui vient d’en haut. Jacques fait une distinction entre la Sagesse personnifiée et la jalousie puis la rivalité. Il fait une distinction mais il ne les oppose pas, car l’homme peut passer de la jalousie, de la rivalité à  la sagesse par le biais de la conversion. L’inverse est aussi possible.  

De la Sagesse dont parle Jacques résulte une série de fruits qui rapprochent l’homme de Dieu. Par contre la jalousie et la rivalité poussent l’homme à poser des actions malveillantes qui l’éloignent de Dieu.

Florence, parfois l’homme a tendance à choisir la voie de la jalousie et de la rivalité qui le conduisent à des résultats rapides, mais qui restent friables et éphémères. La preuve, pendant que le Christ annonce sa deuxième passion à ses disciples, ceux-ci pensent déjà à celui qui occupera la première place ; pourtant le Christ est encore là !

Florence, c’est parfois triste, mais Jésus Christ que tu désires suivre t’invite à choisir continuellement la petite voie, la voie du service : « que celui qui veut être le premier, sois le serviteur de tous ». Le serviteur, le doulos n’est pas celui qui choisit la première place ; il est plutôt celui qui est toujours prêt, soit courbé pour laver les pieds de ses frères, soit debout pour servir. Florence, toi qui a choisi de ne pas suivre ta voisine, toi qui as choisi de ne point prendre les chemins qui t’éloignent du Seigneur, toi qui as choisi de prendre le chemin de la petite voie, sois sans crainte, car tu as choisi la bonne voie. Rappelle-toi que le choix de la petite voie exige aussi une suite de conséquences qui consistent à se laisser dépouiller du vieil homme qui est en nous.

A présent, chers bien-aimés, chère Florence, ouvrons notre cœur pour accueillir la grâce de l’humilité qui nous rapproche plus de Dieu et nous éloigne de notre moi. Rappelons-nous  que sans le Seigneur, nous ne pouvons  rien faire.

Chers bien-aimés dans le Seigneur, à la suite du psalmiste, à la suite de Florence, prenons la ferme décision et accueillons dans la douceur la grâce de Dieu qui nous aide à aller plus loin. Amen !

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